Notre maison à énergie positive
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1283 kWh de surproduction pour l'année 2011, 1283 kWh d'électricité que nous avons distribué sur le réseau, à qui ? A mon voisin ? A ma rue ? A mon village ? Peu importe, la question n'est pas de savoir à qui, car c'est un principe de partage de l'énergie, une énergie qui sera de plus en plus difficile à trouver et à produire demain. Le partage est donc une valeur fondamentale de notre futur, voir même de notre existence.
Inutile de revenir sur les points évoqués lorsque nous avons fêté les deux ans, ils sont restés identiques à part un détail. Tout le monde à vu les prix de l'énergie s'envoler et nous pouvons affirmer que nous n'en avons ressentis aucun effet. Nos dépenses énergétiques complètes sont réduites à sa plus simple expression (15 euro/mois), une augmentation de 20% de l'énergie n'a aucun impact sur notre pouvoir d'achat.
Voir aussi: |
• Conférence: Sur le concept de notre maison à énergie positive
• Après 2 ans d'habitation bilan et analyse |
Et demain?
Quel temps perdu ! Nous avons construit en 2008, si nous devions le faire aujourd'hui en 2012, est-ce que nous y parviendrions encore? Les aides aux énergies renouvelables ont diminués (cherché l'erreur), l'accès au prêt banquier a été fragilisé par les crises successives, le coût salarial et les matériaux ont flambés ce qui a des conséquences non-négligeables sur le coût de la construction. Que ce soit pour une rénovation ou pour une construction, tous ces aspects auraient du être amplifiés pendant toutes ces années et mis à profit, nous sommes profondément déçus et désolés que le rythme n'a pas été tenu, c'était un minimum que de privilégier l'isolation et l'énergie renouvelable. Hélas, nous nous enfonçons. Si c'est une histoire belge, elle ne me fait pas rire du tout.
Effectivement, si notre maison se passe de pétrole, pour nos besoins c'est loin d'être le cas! Nous déplacer, manger, se vêtir ainsi que les soins corporels sont fortement liés au pétrole. Or, ces aspects vitaux sont mis en danger car nous sommes dans l'ère de l'après pétrole. Nous devons simplement nous adapter pour passer le cap en douceur. Voilà notre futur challenge. Il faut s'y prendre rapidement, demain, c'est un jour de retard.
Jamais, jamais vous n'aurez été aussi responsable de votre avenir. Pas la peine de se tourner vers les politiciens, pas la peine de regarder si l'herbe du voisin est plus verte, les changements de demain vous concernent. Croyez en vous! Investissez-vous dans votre ville ou village, créez des liens, protégez ce qui vous entoure, valorisez les produits et commerces locaux, créez de l'emploi, faites votre potager. La réussite de demain est entre vos mains. Saisissez-là!
Nous ne regrettons pas notre choix de nous être orienté vers une maison à énergie positive au lieu d'une maison passive, et ce pour plusieurs raisons : l'investissement est plus faible, le coût énergétique est réduit à sa plus simple expression car il incombe aux maisons passives les coûts énergétiques tels que la consommation électrique domestique (laver, cuisiner,télévision,...), le coût de l'eau, sans oublier la production d'eau chaude (le passif à la base c'est de se passer de chauffage). Dernier point et sans doute le plus important, le pire ennemi des maisons passives sera sans conteste la chaleur. D'après le GIEC, les périodes de canicules vont doubler en 2020. Ce qui peut être un inconvénient non négligeable pour les maisons passives.
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